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Paysage et occupation des sols

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Paysage et occupation des sols

La Bièvre, depuis sa source à Guyancourt jusqu’à Paris où se trouvait historiquement sa confluence avec la Seine, forme un coude à angle droit au niveau de Verrières-le-Buisson (Essonne), marquant ainsi deux entités distinctes elles-mêmes découpées en plusieurs secteurs. Ainsi l’amont du bassin versant de la Bièvre, orienté Ouest-Est, se caractérise par :

  • Un secteur amont à dominante rurale où la Bièvre prend sa source. Ce secteur est nouvellement urbanisé depuis la création de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en Yvelines, et le sera davantage avec les perspectives de développement de l’Opération d’Intérêt National du Cluster de Paris-Saclay. On peut également y noter la présence d’un important réseau routier
  • Un secteur périurbain où la vallée s’articule autour du massif boisé de Verrières.

La Bièvre dans sa partie aval, orientée Nord-Sud, est canalisée et couverte sur la quasi totalité de son parcours. Elle ne coule plus dans son lit et reçoit les eaux pluviales issues d’importantes surfaces imperméabilisées. Son lit majeur est entièrement occupé par l’urbanisation. La vallée de la Bièvre aval se découpe également en 2 secteurs :

  • Un secteur urbanisé en amont de Paris avec un tissu diversifié d’activités industrielles et tertiaires, ainsi que de l’habitat résidentiel mélangeant logements collectifs et pavillons
  • Une traversée de Paris avec un tissu urbain dense marqué par l’habitat collectif.

D’une manière générale le bassin versant de la Bièvre est un territoire fortement urbanisé avec 68% du territoire en espace urbain, dont 54% construits. Les espaces ruraux sont moins représentés, avec seulement, 32% du territoire en espace rural.

La vallée urbanisée de la Bièvre à l'entrée de Paris

En outre, les proportions des espaces urbains ouverts et ruraux vont en diminuant. Cette évolution se fait principalement au détriment des espaces agricoles, qui ont vu leur surface diminuer sur le territoire entre 1982 et 2003, et au profit de l’habitat et des activités économiques.

En effet, du fait de l’importante pression démographique qu’il connaît (voir paragraphe suivant), le bassin versant de la Bièvre est soumis à une urbanisation croissante. Aussi la pression urbaine, plus forte à l’aval, reflète la répartition actuelle de la population sur le territoire. Les zones d’activités sont ainsi repoussées en périphérie de la capitale par le développement de l’habitat collectif, et les réseaux routiers se développent encore. Le même phénomène a cours à l’amont avec, notamment, le développement de la ville nouvelle de Saint-Quentin en Yvelines depuis les années 1960.

Cette augmentation des surfaces urbanisées, et par conséquent des surfaces imperméabilisées, a des conséquences non négligeables sur les cours d’eau, à la fois en termes de ruissellements et d’apport de pollutions.

Culture céréalière du plateau de Saclay